Superbe lever de soleil sur les Pyrénées.
Cela nous rassure car nous passerons par beau temps. La grimpette est immédiate: 3 tours Eiffel à monter. Au fur et à mesure de la montée, nous commencons à voir St Jean Pied de Port en bas dans la plaine.
Il y a beaucoup de pèlerins qui sont sur la route; devant, derrière. Parfois le chemin emprunte un sentier.
Il fait très beau et c’est une grande chance. Le spectacle se fait grandiose. Le soleil du matin donne un rendu des couleurs et des reliefs de toute splendeur.
Nous arrivons au refuge d’Orisson a 800m d’altitude. Là, un minibus vient déverser une horde de touristes. Heureusement, nous sommes déjà passés. Ils monteront jusqu’à la vierge de Biakorri à 950m.
Le groupe de touristes japonais arrive.
Il y a une princesse en chapeau de riz et gants blancs. Les Nikon crepitent et les Canon aussi.
Dans la montée vers le col de Bentarte, un cycliste nous double. C’est un anglais équipé technologie de pointe. Vélo 48 vitesses, oreillettes mp3 pour écouter Henry Purcell… Mais quand la route se fait sentier, ca ne va plus très bien. Une oreillette se fait la malle, passe dans la roue arrière et Purcell passe en mono. Le cycliste passe en mode piéton et le vélo passe en mode poids mort a traîner.
Du coup on le depasse en écoutant le chant d’une alouette tout la haut dans le ciel en mode home cinema naturel. Nous montons jusqu’au col de Bentarte à 1300 m. Nous sommes à la frontière entre la France et l’Espagne, à 765 km de Compostelle et à mi-chemin entre Le Puy et Compostelle.
Il est midi. On se désaltérer à la fontaine de Roland. Puis nous entamons la dernière montée vers le col de Lepoeder à 1430m que nous atteignons vers 13h.
Un petit casse-croûte et nous plongeons vers Roncevaux par une descente que nos genoux finissent par détester. Nos bâtons soulagent mais ne suppriment pas les efforts sur les articulations.
Enfin, à 15h30 nous voyons apparaître les toits de l’abbaye de Roncevaux.
A la Posada, nous trouvons une belle chambre au calme.
En nous promenant à Roncevaux (quelques bâtiments autour de la collégiale), nous entrons dans la cour de l’albergue de Roncesvales. C’est une vraie cour des miracles. Il y a des pèlerins qui se soignent les pieds, d’autres qui se massent mutuellement, d’autres qui font des étirements, d’autres encore mettent leurs affaires à sécher à la fenêtre. Car ici, c’est un peu le gîte communal en grand. L’établissement permet de loger 200 pèlerins en chambres partagées. A 20h nous sommes allés à la messe en la collégiale de Roncevaux. Il y avait foule. Les pèlerins composaient la grande masse des participants. Mais surprise: très peu de français, beaucoup d’espagnols et des nationalités de toutes sortes. La messe a été expédiée en 45 mn malgré les nombreux passages répétés en plusieurs langues et y compris la bénédiction finale des pèlerins. Nos créanciales ont bénéficié de l’apposition d’un cachet deux fois plus imposant que d’habitude.
Au repas du soir, dans notre tranquille Posada, Michelle a commandé une truite. Et elle a eu : une truite au jambon! Une truite recouverte de deux tranches de jambon fumé et grillé pour tout accompagnement. Bon, on commence à découvrir des habitudes alimentaires différentes.
NB: le blog va être un peu moins lisible désormais, car avec un clavier QWERTY la plupart des accentuations françaises est impossible a faire. Par ailleurs, pour charger les photos, il faut une connexion a haut débit, ce qui n’est pas toujours le cas. On rattrapera si possible sur les jours précédents. Désolé.
Bon, là je viens de voir de très près les godillots. Les chaussettes il fallait les jeter (et encore, avec les temps de crise et le nouveau président !) mais pour les chaussures elles ne sont pas encore dans l’état où on peut y planter des géraniums.
Ici on vient d’ouvrir la piscine ….rien d’autre comme nouvelle.
A plus tard.
Fini la solitude … mais vous aviez assez de kilomètres pour profiter de votre intimité …. voilà que les choses sérieuses pour les mollets commencent …je suis curieuse de savoir qui sera « meilleur grimpeur ». Bon courage !!
Bravo pour votre courage et votre ténacité, quel bel exemple.
On vous suit tous les soirs, impatients et heureux d’avoir de vos nouvelles. Nous vivons avec et grâce à vous un feuilleton passionnant. Merci de nous faire partager votre exploit. On vous embrasse.