Familles FLIEG d’Alsace

I-Origine des FLIEG d’Alsace

A l’époque des premiers registres paroissiaux, à la fin du XVIème siècle, le patronyme Flieg est présent en Alsace à Altkirch, à Boersch et à Strasbourg, sans qu’il ne soit possible d’établir un lien entre ces familles.
A la même époque le patronyme Flieg est également présent en Allemagne.
En Alsace, il semble toutefois que seules les branches d’Altkirch et de Boersch aient une descendance contemporaine.
La signification du patronyme Flieg n’est pas établie à ce jour. Il est vraisemblable qu’il dérive du toponyme Flühe qui veut dire mont, colline.
Un arpent de vigne de Guebwiller sur un coteau se nomme Flieg. Il produit un vin de qualité du même nom, commercialisé par les domaines Schlumberger.

II-Biographie de Jean Flieg (~1590 – 1670)

Jean Flieg est né vers 1590 à Altkirch dans le Sud de l’Alsace. En 1616, il se marie à Benfeld dans le Nord de l’Alsace avec Marie Mathis.

En 1642, il est cité comme contrôleur du sel de la ville de Benfeld. (Die Festung Benfeld, Eugène Dischert)

Lisons la délibération solennelle du Magistrat de la ville de Benfeld en date du 13 Juin 1642 
Considérant que Jean Flieg et Jean Georges Wanner, tous deux contrôleurs du sel, étaient entrés en conflit et qu’il n’est pas souhaitable qu’ils en viennent à s’ignorer mutuellement, après que leur litige ait été arbitré par le tribunal correctionnel, le vénérable Magistrat fait savoir qu’en lieu et place de Jean Georges Wanner qui assurait cette fonction aux côtés de Jean Flieg, Erhard Feltin mesurera dorénavant le sel.

En 1643 Jean Flieg est cité comme contrôleur du pain pour la ville de Benfeld (Die Festung Benfeld, Eugène Dischert).

Lisons la délibération solennelle du Magistrat de la ville de Benfeld en date du 15 Juin 1643
Suivant dépôt de plainte de Jean Flieg le serrurier, inspecteur du pain contre André Hans le boulanger de ce lieu, qui a vendu des petites boules de pain à la place de petits pains, lesquels étaient cuits trop légers d’une once et demie, le vénérable Magistrat a reconnu qu’en raison de cette mauvaise cuisson de pain, il sera redevable d’une amende de 15 schillings. Et parce qu’il a tenu des propos méprisants tant contre l’inspecteur du pain, que dans les rues et devant le Magistrat, il devra s’acquitter d’une amende méritée de 1 livre, pour lui et pour sa femme Suzanne, et qu’il veuille dorénavant s’abstenir des pratiques interdites dont il lui est fait reproche, ainsi que de tenir des propos inutiles.

En 1649, Jean Flieg est pris à partie par des forgerons pour avoir réalisé des travaux qui leur revenaient.

Lisons la délibération solennelle du Magistrat de la ville de Benfeld en date du 1er Décembre 1649 (Benfeld unter der schwedischen Herrschaft, Emile Woerth)

Les dits forgerons se plaignent de Jean Flieg le Stettmeister, parce qu’il a entrepris des travaux de ferronnerie en dépit de l’ordonnancement et de la répartition des travaux qu’il avait lui-même établis.
De ce fait, le Magistrat a reconnu que les forgerons devaient poursuivre les travaux qui leur étaient attribués tant sur les portes que sur les ponts.
Cependant, que les forgerons ne s’avisent pas de faire le moindre travail de serrurerie pour la ville.
Que les deux parties veillent scrupuleusement à récupérer les ferrailles usagées de manière à pouvoir les réutiliser à bon escient au profit de la ville et qu’ils terminent les travaux pour un prix raisonnable. S’il s’avérait néanmoins qu’ils demandent un prix trop élevé à la ville, les travaux concédés leurs seraient retirés et seraient confiés à d’autres (1er décembre 1649).

1650
Dans les archives municipales de Benfeld anno 1650, on relève le fait suivant :
Le 20 septembre, les derniers soldats suédois quittent la ville de Benfeld.
Dans les jours qui suivirent, un somptueux banquet fut donné dans la salle des réunions de l’Hôtel de Ville. Les frais furent soldés par l’office local des impôts, le 28 septembre au nom de Jean Grégoire qui était à l’époque, le traiteur de l’hostellerie du « Bœuf rouge ». Ce fut un festin grandiose, auquel avaient pris part le clergé, le gouverneur, baron Louis Zorn de Bulach et la baronne, les conseillers magistraux et leur épouses (dont M et Mme Jean Flieg), ainsi que les préposés de l’église et de l’administration.

1654
Dans le livre : Benfeld unter schwedischen Herrschaft de Emile Woerth page 62 on peut lire :
Vermöge der Stadt Benfeld erteiltem Oberamtlichen Befehl solle Alle, welche, seitdem die Stadt die große Schuldenlast kontrahiert, in der Sie sich jetzt noch befindet, in der Kontribution gelassen wurden, die Schulden bezahlen helfen. Also ist auch wegen H. Franz Müller, Erzfürsterlichen Amts-Schaffners zu Epfig, Meldung geschehen und befunden worden, dass er der Proportion nach daran zu erlegen schuldig sein soll 250 Fl, wozu er sich auch bereits erboten haben soll, wie dessen Zeugnis geben Herren Stettmeister Hans Flieg und Wendling Arbogast sowie Hans Andlauer, Mitglied des Rats. (16 Nov. 1654)

Selon l’ordre de la haute administration gouvernementale, tous ceux qui sont restés débiteurs de la ville de Benfeld, depuis qu’elle a contracté son importante dette qu’elle supporte toujours, doivent l’aider à rembourser sa dette. Ainsi, il a été annoncé et confirmé à sieur François Muller administrateur de l’archiprince d’Epfig qu’il est redevable au prorata d’une dette de 250 Florins*, ce dont il est convenu, ainsi qu’il ressort du certificat remis par les Stettmeister Jean Flieg et Wendling Arbogast ainsi que Jean Andlauer, membre du Magistrat. (16 Nov. 1654)
* à la fin du XVIIème siècle
1 Louis d’or = 12 Florins (Gulden)
1 Florin = 10 sous (Shilling) = 120 deniers (Pfennig).

1670
Dans le registre de décès de Benfeld en l’an 1670 on trouve l’acte de décès de Jean Flieg :
26 Julii obiit in D_no Honestus et vividus vir, Joannes Flieg Consul Magistratus Benfeldensis in sua longua Infirmitate pluries viatico ss refectus oleoque Infirmarium inunctus, honeste in caemeterio sepultus jacet, anima eiusdem requiescat in pace

Le 26 Juillet est décédé en Dieu l’honnête et très actif homme, Jean Flieg, conseiller du Magistrat de Benfeld, lequel a reçu plusieurs fois les saints sacrements et a été oint de l’huile des malades pendant sa longue maladie. Il repose honorablement dans le cimetière, que son âme repose en paix.

 

 

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