Etape 1: chemin de Saint-Jacques en Alsace : de Wissembourg à Soultz-sous-Forêts : 15 km

Dès le matin, il fait chaud. Les terrasses s’animent. Nous prenons un sympathique petit déjeuner sur la place de l’hôtel de ville. Puis, direction l’abbaye toute proche. Le président du conseil de fabrique est là par hasard, et il a les clés du bureau où se trouve le tampon de l’abbaye. Il nous gratifie du premier coup de tampon sur notre créanciale.
Nous découvrons maintenant cette magnifique abbaye. Un orgue  Dubois datant de 1763! Un orgue de choeur à console en béton datant de 1952! Des vitraux superbes, des fresques, un cloître. Et une coquille qui nous indique que nous sommes bien au début du chemin.

Et nous voila partis sous un soleil de plomb. Il est 10h et la température atteint déjà 26 degrés. Le chemin serpente entre les champs de maïs et de blé, les vergers de pommiers. Pas ou très peu d’ombre. Nous nous retournons pour voir une dernière fois Wissembourg. Enfin, nous apercevons une petite forêt au loin. Il était temps. Nos  vêtements sont trempés de sueur. Nous sommes épuisés. Un filet de vent glisse entre les ramures des arbres. On boit et on reprend des forces. Mais la traversée de la  forêt  se termine 2 km plus loin et la carte ne nous laisse plus aucun espoir. Ce seront des espaces cultivés jusqu’à Soultz-sous-forêts. Plus d’ombre et cette température qui ne cesse de monter  30, 31, 32, 33, 34. Nous avons trouvé deux bancs reposoirs en chemin dont un à l’ombre. Il y avait aussi de l’eau fraiche et bienvenue dans le cimetière de Retschwiller alors que Soultz-sous-forêts était en vue. Et enfin à 16h, nous avons rejoint le gîte communal. 8 places mais nous ne sommes que 2. Le gîte est pour nous tous seuls. L ’employée de mairie nous y conduit, nous  montre les équipements, dont le frigo, où nous apercevons cinq  demi bouteilles de lait. Elle remplace les  deux bocaux de confiture presque vides par des neufs et oublie d’emmener les 2 vides. A peine avait-elle tourné les talons que nous avons versé du lait frais dans les deux bocaux presque vides. On a secoué bien fort et on a obtenu les meilleurs lait-fraises du monde.