Samedi 5 mai 2012
Ce matin, l’ambiance est couleur triste autour de la table du petit déjeuner. Nos cinq « co-gitants » n’ont pas le moral. C’est la fin de leur chemin de Compostelle 2012. Lundi c’est la reprise du travail.
Quant à nous, c’est pour une courte étape que nous repartons sous le soleil. Nous faisons nos emplettes du matin, car il n’y aura plus aucune autre possibilité sur la route aujourd’hui.
Nous sortons de la ville fortifiée par la porte Saint-Antoine et nous traversons le Gave d’Oloron par l’unique pont séculaire.
Bientôt nous marchons seuls sur un chemin forestier ensoleillé. Le soleil a asseché les ornières.
Nous jouissons des belles couleurs des prés et des champs.
Dans le pré de droite (pourquoi pas dans celui de gauche ?), dans l’herbe, nous voyons une multitude d’effloraisons qui ont la forme et la couleur des framboises.
Le relief devient maintenant de plus en plus vallonné.
Nous arrivons au village de Charre ( à bœufs ?). Sans jeu de mot, ce doit être le cas: notre topoguide nous précise en effet que nous devons traverser la départementale en empruntant le boviduc!
C’est vache de demander à des pèlerins de se comporter comme des boeufs. Néanmoins, nous nous plions a cette exigence, et passons la tête haute. Mais nous faisons moins les fiers quand nous voyons les gros nuages noirs qui viennent a notre rencontre de l’autre côté.
Nous nous réfugions dans une petite chapelle qui s’avère être celle de Saint Grat.
Pour nous avoir épargné l’averse nous lui témoignons une immense grat-itude (c’est bien le moins).
Enfin nous arrivons à la maison Torttua qui sera notre gîte du soir. Nous avons vue sur les Pyrénées depuis notre chambre.
Nous venons d’entrer au pays basque au terme de 685 km depuis le Puy en Velay.