Dimanche 22 avril 2012
Ce matin le ciel semble plus clément.
A midi pile avant d’arriver au village de Flamarens nous trouvons un petit abri aménagé, avec bancs, table, eau chaude préparée dans une thermos, bouteilles d’eau et une assiette remplie d’œufs durs. Le rêve du marcheur. Nous y arrivons en même temps que nos amis suisses. Nous prenons notre repas de midi ensemble.
Une petite tirelire est a disposition pour les œufs et l’eau que nous avons pris. Nous y mettons notre contribution et repartons. Il reste 9 km à faire.
L’air est lavé par les pluies et les couleurs vertes prennent une intensité inhabituelle.
Mais le soleil nous fait à présent défaut. Nous essuyons de sacrées averses entrecoupées de rares moments ensoleillés, quand les nuages noirs daignent nous épargner et passer au loin.
- la pluie ne passe pas loin !
La dernière averse nous surprend à l’entrée du village de Castet-Arrouy. Elle nous tombe dessus. Nous nous réfugions chez un particulier, sous son auvent à voitures. Une vieille Mehari nous sert de siège.
Enfin,la pluie cesse et nous pouvons atteindre notre gîte d’étape.
Le soir quand nous sortons, une belle luminosité irradie la pierre blonde de l’église. J'allais prendre une photo, quand une voiture s’arrête près de moi. Son conducteur me hèle. "Arrêtez!" me dit-il d'un ton péremptoire. "Vous n'avez pas de recul comme ça. Vous entrez dans la cour là, vous montez sur la terrasse au fond de la cour et là vous verrez. Ce sera autre chose!" Sur son ordre je rentre dans la propriété et je monte les marches. Effectivement, de là, l’église se dévoile dans toutes ses dimensions.
Et il me dit : "C'est chez moi, je suis le maire du village." Il fait même poser son chien pour moi à travers le mur de sa propriété.
Plus tard pendant le repas, nous apprenons les résultats des élections. Nous sommes 8 pèlerins autour de la table et nous nous connaissons tous pour nous être rencontrés en divers points du parcours. La soirée est très joyeuse.
Quel plaisir d’avoir enfin de vos nouvelles ! J’ai beaucoup pensé à vous tout particulièrement le jour de Pâques et dès que le temps s’est mis à devenir aussi mauvais. Nous savons ce que signifie marcher 1 jour ou 2 par mauvais temps mais là chapeau bas ! Je suis persuadée que cela fera plus tard d’extraordinaires souvenirs mais sur le moment c’est rude ! Bon courage et tous nos vœux de réussite complète de votre projet. Amitiés. Eliane