lundi 2 avril 2012
Objectif du jour : hôtel la Route d’Argent 48260 Nasbinals
04 66 32 89 25
Chambre repas du soir et Pdj : 96 €
Réservation faite et confirmée par mail le 22 mars pour la nuit du 2 avril.
Ce matin, nous prenons notre petit déjeuner et des bribes d’infos nous arrivent de la pièce voisine où la télé égrène les événements. Nous nous levons brusquement à l’annonce de l’élection d’Aun Sang Su Ki : un espoir enfin, pour le peuple birman? Suit la météo qui annonce l’arrivé du mauvais temps avec des giboulées pour mercredi.
Mme Corriger, notre hôtesse nous regarde et dit :
-houlala! Vous devriez poussez jusqu’à Aubrac . Si le temps se gâte, là-haut, il ne fait pas bon vivre!
Nous décidons d’aller au plus vite juqu’à Nasbinals et d’aviser si nous pouvons faire les 9km de plus pour atteindre Aubrac.
Nous arrivons à Nasbinals vers 13h pour la pause déjeuner. Pierre arrive lui aussi. C’est son but du jour, il restera là. A 13h30 la Poste ouvre et nous récupérons sans problème la batterie de rechange que nous avions fait venir pour le téléphone de Michelle.
En repartant de Nasbinals, la douleur reprend et devient forte et ralentit considérablement la marche. Je desserre totalement le lacet de la chaussure gauche. Michelle me donne une dose de granules d’arnica et une heure plus tard, la douleur s’estompe. Le vent souffle très fort et très froid sur les hautes chaumes. Le soleil illumine les paysages immenses. Mais ses rayons sont glacials. On a une vue sur des dizaines de kilomètres, mais aucune âme qui vive. S’il n’y avait le chemin profondément imprimé dans le sol par les passages des pèlerins et qui serpente dans l’herbe rase, on se croirait perdu à jamais.
Au Moyen Age, une clôche d’Aubrac était sonné en permanence pour guider les pèlerins égarés. Nous osons à peine imaginer ce que ce serait par temps de brouillard et dans les bourrasques de neige. Pour ce qui nous concerne, le cache-oreilles et les gants sont indispensables. Enfin nous arrivons en vue d’Aubrac. Nous sommes à 1300m d’altitude. La Dômerie apparaît au loin.
Nous sommes attendus au gîte du Royal Aubrac. Nous mangeons les provisions que nous avons achetées, assis tous seuls dans un immense réfectoire.